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Orage comme jamais en 30 ans

18 heures 19
Le 16 avril, alors que nous étions au potager en train d’étendre les branches broyées ou  BRF (branches de bois raméaux fragmentés) sur les plants de pomme de terre, un orage violent approche et en quelques secondes des trombes d’eau mêlées de grêlons s’abattent sur nous. Nous nous mettons à l’abri et devant nos yeux un déluge de pluie , de grêle et de vent furieux.16 avril 18h19

La grêle arrive jusque dans la maison par les cheminées, les chéneaux débordent et l’eau s’infiltre dans la maison, on réapprend l’usage des bassines et de la serpillère. Entre le bruit des grêlons sur le toit et dans la maison, le vent, le tonnerre , on n’est pas dénué d’une certaine inquiétude.

18h29
De l’autre côté nous apercevons dans le potager le véhicule électrique que nous avons lâchement abandonné. En 10 minutes, les chemins qui descendent de la colline se sont transformés  en ruisseaux  torrentiels et boueux qui encerclent le véhicule et les planches de semis du potager.
La pluie redouble, l’inquiétude aussi.

Le lac dont le trop plein passait jusque là  par le déversoir se met à déborder de tous côté d’une belle eau claire qui dévale des champs de blés et des fossés.

18h41
Petit à petit la pluie cesse, le vent se calme mais le lac continue de déborder.

18h51
Les poules ont les pieds dans l’eau, à notre grand étonnement les planches de semis tiennent bon.

 

19 heures
Pendant plus d’une demi-heure après l’orage, le lac continue de déborder .

19h32
Puis, presque soudainement, c’est fini, toute l’eau a été absorbée par le sol.
Pas de boue dans les allées, pas de terre sur les chemins, les champs en face ne se sont pas déversés dans le ruisseau, tout est propre comme la forêt après un orage.

Matin du 17 avril, un soleil radieux pointe sur la campagne toute calme. L’eau est intégralement absorbée, on se promène dans le potager comme si de rien n’était.

Alors pourquoi nos champs ne sont pas descendus sur la route ?
Pourquoi la terre n’a pas bouché les fossés ?
Parce que nous ne labourons pas, que nos sols sont toujours couverts par une végétation variée, en un mot nous favorisons la vie du sol et notamment celle des vers de terre qui nous le rendent bien en transformant la terre en une immense éponge pleine de galeries qui pompent littéralement l’eau de pluie, etc, etc, …

Une leçon de plus.

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