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Des fleurs au cochon en passant par le savon

Rudolf Steiner, l’initiateur de la biodynamie, préconisait la polyculture-élevage (par opposition à la monoculture), permettant de créer l’équilibre d’une propriété agricole.
Nous en sommes profondément convaincus, c’est pourquoi toutes nos activités sur le domaine convergent et ont un rapport les unes avec les autres.

Si vous avez déjà eu l’occasion de vous balader sur le Domaine, vous n’aurez pas manqué de voir les plantes aromatiques variées  qui y poussent:  la lavande que l’on retrouve jusqu’au sommet de la propriété, mais également le romarin, le laurier, la sauge, la sarriette et bien d’autres encore. Destinées tout d’abord à être utilisées pour la cuisine, elles ont fait partie d’expérimentation de complantation puis sont entrées dans notre gamme cosmétique.

Complantation tout d’abord, afin de créer un biotope, éviter les pandémies et favoriser l’interaction des végétaux entre eux.  Nous avons  donc planté de la lavande au pied de certains arbres truffiers, entre la vigne et le blé . Bien que l’on n’ait pas encore observé de résultats probants sur l’augmentation de la production de truffes grâce au voisinage de la lavande, cette initiative fait le bonheur de nos abeilles qui viennent polliniser les fleurs.

En cuisine, toutes les herbes aromatiques entrent dans la composition des grands classiques de ma cuisine. Ces herbes, cueillies au moment, vont parfumer des plats comme le filet de porc gascon mariné aux herbes, l’un des plats phares de notre restaurant ou le foie gras rôti tomates et thym ou les infusions de plantes fraîches de Pascale .
Le porc gascon race pure, ce cochon que nous avons élevé pendant plus de 15 ans sur le domaine, provient maintenant d’éleveurs attentionnés qui respectent notre cahier des charges draconien, notamment un élevage entre 18 et 24 mois, entièrement à l’extérieur sur parcours arboré.
Grâce à la qualité de ces élevages, nous obtenons des viandes persillées, avec du gras intramusculaire et une saveur incomparable. Ces paramètres réunis font un cochon gras et c’est ce que l’on recherche dans nos salaisons. C’est ce qui nous a permis d’avoir un jambon reconnu parmi les meilleurs du monde.
Et qui dit gras, dit saindoux, préparé grâce à la panne que l’on fait fondre pour ne garder que la graisse fine. Et un cochon gascon bien élevé fait beaucoup de saindoux !
C’est comme ça que nous avons eu l’idée, Pascale et moi il y a quelques années, de faire des savons avec comme matière première le saindoux. C’était il y a 3 ans.

Nous en venons donc logiquement à la gamme cosmétique composée du saindoux de cochon gascon et des plantes aromatiques distillées sur la propriété.
Mais en quoi le saindoux peut-il servir à faire des savons ?

La réaction chimique pour faire du savon est simple :
SOUDE (ou potasse) + GRAS  →  SAVON
Nous avons opté pour la méthode de la saponification à froid avec surgras, la seule méthode naturelle gardant toute la glycérine du savon et le surgras qui laisse un film protecteur indispensable à notre peau.
A la fin du processus, nous incorporons à nos savons des huiles essentielles de romarin ou de lavande.

Et voilà comment on passe des fleurs au cochon, du jambon au savon ! Tout naturellement !

 

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