Je vous ai parlé de l’illusion du choix
Maintenant, allons un peu plus loin.
Le paradoxe du choix, c’est qu’on croit l’aimer
Mais, qu’on l’admette ou non, notre cerveau réagit surtout à des incitations savamment construites par les services marketing des grands groupes.
C’est là que tout commence.
Certaines marques, portées par des campagnes colossales, s’imposent dans les rayons, colonisent les foyers, et entraînent avec elles toute l’industrie agroalimentaire.
Et une fois qu’un produit prend des parts de marché, que font les concurrents ?
Ils baissent les prix.
C’est presque mécanique.
Dans d’autres secteurs, cela peut faire sourire.
Quand Xavier Niel débarque dans les télécoms et fait chuter les tarifs à l’échelle nationale, tout le monde s’en réjouit.
On paie moins, on a l’impression de reprendre un peu de pouvoir d’achat.
Mais dans l’alimentation ?
C’est une autre histoire.
Pour faire baisser les prix, il faut produire à moindre coût.
Et pour produire à moindre coût, il faut rogner quelque part.
La qualité est la première victime.
On entre alors dans un cercle vicieux :
Le consommateur, peu à peu, s’habitue à comparer les prix.
Il veut plus pour moins, en toute saison.
L’industriel, lui, doit produire toujours plus vite, toujours moins cher, pour tenir le rythme, rester visible, ne pas perdre de terrain.
Et pendant ce temps-là, une autre dynamique se met en place.
Dans cette course à la rentabilité, que deviennent ceux qui refusent de jouer ce jeu ?
Les producteurs et artisans qui s’obstinent à bien faire les choses ?
Ils se retrouvent isolés, coincés entre deux options :
– baisser leurs prix… et sacrifier leurs exigences,
– ou maintenir leur cap, au risque de rester marginaux et invisibles.
Prenons un exemple.
Dans les années 50, une baguette valait 1 franc.
Puis, grâce à la production de masse, elle passe à 70 centimes.
Et là, la question se pose :
comment tenir face à ça, quand on travaille lentement, proprement,
avec des ingrédients qu’on respecte ?
On ne peut pas.
Ou alors, on renonce à faire du pain.
Ou on le fait pour de bon, mais à contre-courant, sans filet.
Peu à peu, le modèle dominant devient celui de la vitesse,
de l’abondance, de l’uniformité.
Et les rares qui persistent à refuser la course sont relégués dans les marges.
Et ce n’est pas tout.
Pendant ce temps, les géants du marketing affinent leurs armes.
À coups de millions, ils brouillent les pistes.
On repeint les emballages en vert, on colle des labels rassurants, on parle de terroir, d’authenticité, de respect…
Et là, vous vous demandez peut-être…
Alors comment savoir ?
Comment distinguer le vrai du faux ?
Comment être sûr que ce qu’on achète est bien ce qu’il prétend être ?
Je vous en parle ici LIEN 002
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