Les métiers de bouche

"J'ai décliné mon invitation à l'Île Maurice pour être ici aujourd'hui"

Ce n’est pas moi qui le dis, c’est Gilles, client et ami depuis quinze ans.

Parce que pour rien au monde il n'aurait raté la dégustation très très privée que nous avons organisée hier chez lui, sur les hauteurs de Cannes, pour une vingtaine d'amateurs triés sur le volet.

Nous sommes à Cannes ce weekend car demain, au Palais des Festivals, c'est la convention Teritoria, le rassemblement de 500 hôtels et restaurants en France et en Italie sous la présidence d'Alain Ducasse.
Imaginez, moi, cuisinier-paysan, au milieu de tout ce beau monde – un peu comme un agneau truffier dans un palace

Gilles est dans les "métiers de bouche" comme nous, enfin sous un autre angle ... 
Il est chirurgien-dentiste. 
Vous voyez, même ceux qui réparent les sourires savent que le vrai plaisir commence par ce qu’on met dans la bouche.

Mais ce n'est pas tant sa profession qui nous rapproche, non, c'est qu'il ne fait aucun compromis en matière de nourriture. 
Comme vous, j’imagine, quand vous refusez de vous contenter de l’ordinaire.

Il fait ses courses lui-même au marché, et ne se laisse pas berner par des légumes sous serre en hydroponie ou des poissons d’élevage sans intérêt. 
Non, les personnes qui ne comprennent pas que la qualité commence dans le sol ne profiteront pas de ces saveurs vraies. 
En revanche, ceux qui cherchent le bon, comme Gilles, y trouvent leur compte.

Gilles cuisine, tous les jours

Il ne peut plus avaler un saucisson industriel – comme ce chorizo offert qu’il n’arrive pas à manger, surtout en lisant l’étiquette.

Plusieurs fois par an, il commande du "Saint-Géry" (et nous rend visite de temps en temps).

Parfois, la recette, c'est de ne pas cuisiner 

En guise de petit-déjeuner, nous avons commencé cette dégustation à midi par quelques salaisons, dans le désordre,  pour se faire la bouche, accompagnées d'un Pouilly Fumé de Michel Redde. 

Vers 15 heures, des amis et amis d'amis du Lions club pour une dégustation plus structurée. 
On commence par les gras : lard aux aromates, ventrèche affinée 12 mois, joue, puis rillettes (les blondes et les brunes), et puis magret séché, echine-coppa, trique, chorizo au piment d'Espelette, ...

Et pour finir, un "jeune" jambon 50 mois à l'os, découpé sur ses 3 parties : petite noix, pointe et grande noix.

Ensuite ?

Trois foie gras nature, juste du sel et du poivre :

- Un foie de canard entier mi-cuit 

- Un foie gras d'oie mi-cuit également.

- Un foie de canard mâturé dans le sel

Et pour accompagner, bien sûr, le pain de blé truffier au levain indigène, croustillant, qui se déguste tout seul comme un gâteau.

Et vers 18 heures, changement d'équipe avec 3 générations de la famille de Gilles, ses parents, sa sœur, sa fille,  qui ont tous déjà fait le voyage à Saint-Gery.

Et encore des amis.

Et on a recommencé,  avec quelques bouteilles, en magnum principalement : Champagne d'Elise Deschannes, Champagne Agrapart, Chablis Premier Cru, Cahors Sanguis Christi du Domaine des Roques de Cana...

Un peu plus tard, la maman de Gilles m'avoue avec un sourire : "Ils me remercient de leur avoir appris à manger."

On a fini à quelle heure ?

Minuit passé.

Pas de cuisson, pas de fourneau, pas de préparation sophistiquée.

Et pourtant, douze heures exceptionnelles de partage, de midi à minuit.

Et la digestion ?

Parfaite.

Mal à la tête ?

Nullement.

Barbouillé ?

En aucune façon.

Parfois, cuisiner c'est ne rien faire, et profiter de ses amis, de sa famille tout simplement.

Et c’est pile ce que je vous montre ici, avec cette journée qui prouve que le bon naît du simple.

Pour le vivre chez vous dès maintenant, commandez notre "Garde-Manger du cuisinier-paysan"

Vous voulez pousser jusqu'au bout ?

Ajoutez un foie gras de votre choix et un pain au levain indigène.

Vous avez la moindre question ? Vous voulez savoir si ce “Garge-Manger” est bien pour vous ? Envoyez-moi un petit email.