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Publié le 2 Avr, 2012
Catégories : Domaine

Au jardin, en Avril, la vie reprend. Au milieu des primevères et des pissenlits, le potager commence à redresser la tête, après la rudesse de l’hiver. Les lombrics sont en pleine action pour creuser et aérer la surface du sol encore humide et froide. Le soleil pourtant timide, semble encourager la nature à sortir de sa léthargie hiémale.

Au milieu des rangs de poireaux affaiblis par le gel, des allées de fruitiers encore mornes et sans vie, au milieu de ce calme apparent et des herbes mortes de l’hiver, des tiges vertes et croquantes pointent leur nez ! C’est le printemps qui arrive à pleine dents avec les oignons blancs !
Rien que de les voir, on se sent ragaillardi, juste en imaginant le rôle dépuratif et tonique de ce légume! Voyez comme la nature est bien faite (si toutefois nous en doutions encore) : à chaque saison, les légumes nous apportent les bienfaits dont nous avons besoin au moment précis, en l’occurrence un coup de fouet après le froid.

Mis en terre après la fin de l’été à des endroits stratégiques du potager, les oignons blancs comme les cébettes de la même famille, poussent avec vigueur, aux pieds des fruitiers, au milieu des fraisiers restés en place et des semis en tout genre. Leur rôle est primordial comme répulsif contre les pucerons et divers insectes gourmands de jeunes pousses fraiches. C’est donc volontairement que nous les avons éparpillés un peu partout, même dans les pots de citronniers !

L’oignon a toujours eu une place privilégiée dans la cuisine et dans le quotidien. C’est le plat du « pauvre » que les peintres de toutes les époques ont représenté dans différentes scènes de vie, de la peinture hollandaise où il revêt une symbolique souvent sexuelle, aux œuvres de Murillo, en passant par les natures mortes de Cézanne et Van Gogh.

L’oignon fait la force … d’un plat. Dès que les petits oignons arrivent, je les mets à toutes les sauces dans ma cuisine. Finement ciselés (le vert comme le blanc), je les plonge cru dans un bouillon de canard, au moment de servir. Je prépare des omelettes aux cébettes. Je fais revenir les oignons dans du lard pour les faire confire tout en leur apportant cette saveur si particulière, due à la réaction chimique concomitante au brunissement et mise en évidence par Louis-Camille Maillard. Cela fait un légume d’accompagnement facile et rapide à préparer, plein de vitamines.

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Patrick Duler

cuisinier-paysan

Fondateur de la Maison Duler

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