Publié le 29 Août, 2023

J'aime de plus en plus lire. 

Et j'ai décidé de vous partager quelques-unes de mes lectures quand elles peuvent avoir un rapport avec la gastronomie indigène ou l'agriculture élémentaire.


En 2023, j'ai découvert un petit ouvrage fascinant :

"L'art d'avoir toujours raison" d'Arthur Schopenhauer, philosophe allemand du XIXème siècle. 
Un opuscule de 77 pages qui, de prime abord, semble bien éloigné de la cuisine.

Pour tout vous dire, à la troisième page, j'ai failli abandonner


Parce que l'auteur énumère une liste de 38 "stratagèmes" pour avoir raison dans un débat
et ça me faisait penser aux débats politiques stériles qui me fatiguent.

Et puis je me suis dit, "allez, quelques dizaines de pages, ce n’est pas la mer à boire".

Ma persévérance a été récompensée à la page 47, au "stratagème 30". 


J'ai trouvé deux pages sur les idées reçues et les croyances communément admises.


Schopenhauer décrit brillamment comment ces "opinions communes" naissent, souvent initiées par deux ou trois personnes, avant de se propager comme une traînée de poudre, nourries par notre paresse intellectuelle collective.

Désormais, ceux qui osent penser différemment sont réduits au silence, tandis que ceux qui répètent les opinions d'autrui se voient accorder le droit à la parole.

Cette citation m'a particulièrement marqué :

"Désormais, le petit nombre de ceux qui sont doués de sens critique sont forcés de se taire; et ceux qui ont droit à la parole sont ceux qui, totalement incapable de se former des opinions propres et un jugement propre, ne sont que l'écho des opinions d'autrui : ils n'en sont que plus ardents et plus intolérants à les défendre."

Arthur Schopenhauer

Ces mots résonnent étrangement avec nos débats contemporains, notamment sur l'alimentation et l'agriculture durable...

De nos jours, une idée reçue s'est largement répandue : 


Réduire ou supprimer sa consommation de viande serait, au même titre que l'utilisation de toilettes sèches ou les déplacements à vélo, un geste écologique incontournable pour préserver notre planète.

Et cette affirmation assénée par les écolos de tous poils tient lieu de principe inaliénable.

Pourtant de nombreux éléments objectifs démontrent le contraire, je vais en citer trois parmi d'autres :

  1. La culture sous serre : 80% des tomates françaises sont produites sous serres chauffées, principalement au gaz. Cette pratique, qui permet la consommation hors-saison (tomates en hiver, petits pois et asperges en mars, courgettes en avril à Paris), génère une empreinte carbone supérieure à celle de la production porcine.

  2. L'agriculture bio représente seulement 10% des surfaces en France (et beaucoup moins dans le monde), 90% des légumes sont donc cultivés en agriculture conventionnelle avec engrais chimiques et pesticides.

  3. En France, 70% des fruits et 30% des légumes consommés viennent de l'étranger et font 1 000 à 20 000 kms pour atterrir dans notre assiette. Quand on sait qu'un fruit c'est 90% d'eau, en fait on transporte essentiellement de l'eau. Leur bilan carbone est catastrophique. La viande fraîche (60% d'eau), le fromage ou le jambon (35% d'eau) ont un bilan carbone transport 4 à 7 fois plus faible que les légumes.

Paroles de clients

« Patrick Duler a une compréhension unique du “produit terroir”. 
Comme il est agriculteur et paysan, 
3/4 de la cuisine se fait dans le sol. »

Dominique et Charlotte

Des fruits et légumes "cosmétiques"

La valeur nutritionnelle de ces fruits et légumes industriels est considérablement dégradée.

Entre la croissance accélérée sous serre, la récolte avant maturité et les longues périodes de stockage en chambre froide, ces végétaux perdent une grande partie de leurs vitamines, minéraux et antioxydants.

Les tomates sans goût de janvier ou les fraises insipides de décembre en sont le parfait exemple.

Ce sont des légumes et fruits "cosmétiques", beaux en apparence mais nutritionnellement appauvris.

« Respect de la terre… excellence des productions, 
des truffières au potager… 
S’il existe une hospitalité durable et engagée, elle est ici ! »

Xavier Alberti, directeur général de Teritoria

Le véritable enjeu : retrouver l'équilibre naturel

Mais le plus grave n'est pas là. 
La véritable erreur est de créer une opposition artificielle entre production végétale et animale.
La solution réside dans la polyculture-élevage, un système agricole millénaire
que les sociétés modernes ont progressivement abandonné au XXe siècle
au profit de la monoculture industrielle, dépendante des engrais chimiques et des pesticides.

La nature nous enseigne que végétal et animal sont indissociables. 
Cette complémentarité est essentielle tant dans notre assiette que dans nos champs.

Paroles de clients

« C’est beau, c’est bon, c’est vrai… 
une philosophie à l’encontre des alibis modernes. »

Jean-Marie et Denise


Dans un système de polyculture-élevage vertueux :

  • Les animaux valorisent les terres non cultivables par le pâturage (prés salés, zones montagneuses),
  • Leur fumier fournit l'engrais naturel nécessaire aux cultures (céréales, légumes, fruits),
  • Cette symbiose crée un cycle agricole durable et respectueux de l'environnement.

La clé d'une agriculture durable et d'une alimentation équilibrée réside donc dans une consommation raisonnée de produits végétaux et carnés de qualité. 
Ce n'est pas en adoptant un régime strictement végétarien ou végan que nous sauverons la planète.

Joue artichaut asperges

Vous pouvez contribuer à ce changement en faisant des choix conscients :

  • Consacrer plus de temps à la sélection de vos aliments,
  • Porter plus d'attention à leur origine et leur mode de production,
  • Investir un peu plus dans une alimentation de qualité.

Et en faisant cela, vous vous ferez plaisir et vous participerez au renouveau d'une agriculture durable et nourricière.

L'enjeu n'est donc pas de bannir la viande ou d'augmenter sa consommation de légumes, 
mais de privilégier des aliments bien produits, quelle que soit leur nature.

"Cherchez le bon, inlassablement, le sain viendra naturellement."


Au Domaine de Saint-Géry, c'est notre philosophie et notre quête depuis 40 ans

Nos agneaux en sont le parfait exemple : ils pâturent jour et nuit librement dans nos truffières, se nourrissant de la végétation sauvage et des feuilles de chêne.

Cette approche naturelle donne une viande d'exception.

Vous pouvez commander les premiers agneaux de la saison sur notre boutique en ligne.

Paroles de clients

« Votre assiette… raconte l’histoire d’une passion…  l’excellence dans chaque détail. 
Ambassadeurs du Bon Vivre, merci. »

Patrick B.

Bien manger n'a jamais été aussi confus.
Comment reprendre le contrôle de votre alimentation, simplement, et avec plaisir ?
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