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Publié le 5 Sep, 2017
Catégories : Cosmétique

Cela fait longtemps que nous pensons à créer une gamme cosmétique au domaine. Idée saugrenue me direz-vous puisque l’on fait déjà tellement de choses. Pourtant, tout est lié.

Depuis que nous sommes à Saint-Géry (33 ans cette année), nous avons mis en terre moult herbes aromatiques et médicinales.
D’abord, nous avons plantés des aromatiques culinaires : thym, romarin, sarriette, sauge, persil, … Puis des  aromatiques médicinales : lavande, sauge sclarée, …
Toujours avec la même philosophie : les plantes doivent trouver leur équilibre et leur nourriture dans le milieu.
Elles vont donc pousser dans des conditions presque identiques à une plante sauvage.
Le rendement sera piètre mais le parfum extraordinaire.
Nous utilisons régulièrement ces plantes dans la cuisine, leur parfum est incomparable par rapport à des plantes cultivées de façon conventionnelle, même en bio.

C’est avec le Docteur Daniel Penoël, aromathérapeute et pionnier des médecines naturelles, que j’ai découvert les huiles essentielles et le formidable pouvoir sur le corps et l’esprit de la centaine de molécules actives présentes dans chacune d’elles.
Depuis 5 ans, nous en distillons quelques unes (sauge, lavande, romarin, sarriette, …) par un procédé de distillation à la vapeur à basse pression, c’est la méthode qui permet d’extraire le maximum de principes actifs, olfactifs et gustatifs de la plante.

Ici les plantes aromatiques sont, bien sûr, cueillies à la main, triées soigneusement en éliminant toutes les parties ligneuses et en ne gardant que les extrémités florales parfumées. Là encore, les huiles essentielles que nous produisons (en toute petite quantité) sont plus parfumées que celles du commerce (même bio)

Ces eaux florales, je les ai utilisées tout d’abord en cuisine. Quant à Pascale, elle a commencé à faire des crèmes pour le visage et pour le corps. C’était une grande satisfaction pour elle que d’utiliser les plantes qu’elle avait elle-même  récoltées. Au delà de cela, elle a constaté un effet bienfaisant et immédiat, procurant une sensation de bien-être tellement naturelle, qu’elle a décidé d’approfondir ses expériences .

La matière grasse permettant de faire ces premiers baumes était l’huile de tournesol produite sur le domaine.
Puis est venu le saindoux.
C’est arrivé par « accident », vous savez, un peu comme la tarte Tatin. Un jour où Pascale confectionnait une crème hydratante, son regard s’est porté sur un bocal de saindoux que j’avais en cuisine pour la pâtisserie. Pourquoi ne pas essayer d’utiliser la graisse fine du cochon gascon puisqu’elle est  » saine et douce » ?
Et là,  c’est une révélation !
Non seulement la crème avait une bonne tenue, mais en plus son absorption par la peau était remarquable. La sensation de confort qui en résultait était surprenante. Partant de là, après maints essais, beaucoup de déclinaisons de crèmes pour le visage et pour le corps en ont découlé.

Si le saindoux fonctionne pour les crèmes, il n’y a pas de raison pour que cela ne marche pas pour les savons ! Quoi de plus naturel que de vouloir décliner toutes les possibilités offertes par le saindoux ? Alors nous avons essayé, et ça a marché !

Bien sûr, là encore, on n’a rien inventé.
En  faisant quelques recherches, on s’est rendu compte que le saindoux était déjà utilisé dans l’antiquité dans les baumes et les savons.

Avec Pascale, nous avons voulu en savoir plus et en 2015, nous sommes allés dans la Drome à la rencontre de Franck Dubus (Docteur en pharmacie spécialisé en aromathérapie et saponification)  pour comprendre et maîtriser la technique de fabrication des savons par saponification à froid.

La saponification à froid est une méthode naturelle, la seule qui permette de garder toute la glycérine du savon.
C’est la transformation d’un corps gras en savon plus glycérine.
En poussant la démarche plus loin, nous avons fait des savons surgras, c’est à dire qu’une partie du gras n’est pas saponifié et de ce fait,  laisse un film protecteur sur la peau.
Notre savon Sain et Doux, en plus de  laver, hydrate la peau en profondeur.
Nous avons fait uniquement deux versions de ce savon, l’une à l’huile essentielle de lavande pour une hydratation optimale de tout type de peau et une à l’huile essentielle de romarin pour les peaux grasses.
Ces savons ne sont ni bleu-lavande ni verts, ils sont blancs, sans colorants, ni conservateurs, leur processus de fabrication ne pollue pas et ils sont intégralement biodégradables.

Mais là, nous avions fait le plus facile. Nous avons ensuite pris connaissance de toutes les démarches administratives nécessaires à la commercialisation  ces produits.
Et bien, je vous le dit, il est plus compliqué de vendre un produit que l’on met sur la peau qu’un produit que l’on met dans la bouche !
Chaque produit nécessite un DIP ( Dossier d’Information sur le Produit), fiche technique de chaque ingrédient, fiche de données sécurité, analyse physico-chimique, fiches techniques de tous les emballages, …
Et un DIP fait jusqu’à 80 pages !
L’ampleur de la tâche aurait pu nous amener à baisser les bras.  Mais non, nous l’avons fait pour nos deux savons lavande et romarin.

Pour le développement de la gamme, nous avons fait appel  à Victoria,  étudiante à l’Ecole d’ingénieurs de Purpan à Toulouse. C’est elle qui pendant les deux mois d’été s’est occupée de remplir ces fameux DIP et autres démarches.
Voilà la genèse de la gamme Sain et Doux, issue des plantes et fleurs du domaine de Saint-Géry, du saindoux de cochon gascon transformé par nos soins, des recettes de Pascale et moi-même.

 

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